mardi 16 février 2010
CatherineRésurgence de Tham Nam Samoy
Apres un petit déjeuner à base de riz, soupe de citrouille et sorte de piperade, nous partons pour Tham Nam Samoy.
Notre guide ne nous emmene pas à l'entrée de la grotte qu'ont exploré Régis, Julie et François mais à la résurgence! A 10 minutes de marche du village et après 100 mètres de descente, nous atteignons la rivière. D'un porche imposant sort un petit cours d'eau. Nous le remonterons sous terre.
L'eau est froide, heureusement il y a régulièrement des bancs de sable ou de rochers mais attention aux sables mouvants ou l'on s'enfonce jusqu'au genou en un quart de seconde !
Nous sommes enthousiastes, les visés topographiées font jusqu'a 35m ! Nous nous enfonçons en nous extasiant devant les concretions et les nombreux départs que nous n'aurons pas le temps d'explorer aujourd'hui.
Au plafond, plusieurs cheminées remontantes laissent penser qu'il y a des puits qui rejoingnent le niveau fossile exploré par l'autre équipe.
Le cours d'eau se divise en deux. Sur notre gauche, nous sommes bloqués par un siphon. Les innombrables chauves-souris qui nous virevoltent autour de nous sont perturbantes !
A notre droite, nous poursuivons l'exploration sur une soixantaine de metres, avant de rebrousser chemin. L'exploration et la topographie de ces quelques 700 m de grotte, dans l'eau froide, nous ont fatigué. Par ailleurs nous sommes frigorifiés et trempés jusqu'a l'os et pressés de retrouver la chaleur réconfortante du soleil.
RégisDecouverte de la perte de la Nam Sana
Nous nous sommes couché tôt la veille (20 h 30) puis levé à 7 h du matin au rythme des Hmongs.
Brewal et moi sommes partis avec notre guide Yan Sualor, le seul du village à parler anglais. De Banbouak, en moto, nous nous sommes dirigés en direction de Long Mak Khai. Nous nous sommes arrêté dans un champ à buffle et avons camoufflé nos motos.
Nous avons monté un sentier sur 100 m afin d'atteindre un col. Sur le chemin, notre guide a récupéré un bout de bambou qui aurait pu servir de verre. A partir de là, nous avons traversé une forêt de bambou (on a entraperçu des planques de Coco datent de la guerre et il y aurait des carcasses d'avions écrasés) et puis entammé 400 m de descente en forêt abrupte (suivant un ruisseau) pour rejoindre le cours de la Nam Sana.
Arrivé à la rivière, Yang Sualor a utilisé son fameux bambou afin de pêcher du poisson à l'explosif. Malheureusement, il a oublié d'emporter une mêche et est retourné dans la forêt à la recherche d'un peut de poudre auprès d'un couple de Hmongs afin de bricoler une mêche avec du bambou. Finalement, la charge ne s'est pas déclenchée et la pêche fut infructueuse.
Nous nous sommes alors dirigé vers un tunnel fossile sur la droite, en contrebas d'une falaise en descendant la rivière. Yes, du grand volume ! La galerie principale fait 35 m de large sur 35 m de haut. Nous avons topographié plus de 300 m et trouvé un puits qui rejoint l'actif de la rivière, qui passe également dans un tunnel. Nous avons brièvement visité un petit réseau labyrinthique sur la gauche en entrant qu'il nous reste à topographier.
Afin de pouvoir redescendre sur Kasi de jour, nous avons du nous mettre sur le chemin du retour. Nous sommes tout de même allé reconnaître la perte de cette fameuse rivière.
Nous y retournerons bientôt car ce site semble très prometteur. La traversé de l'actif se fera probablement façon canyon.